LA FÊTE DE SAINTE-GENEVIEVE DES ARDENTSIl est inutile de rappeler que l’église cathédrale n’avait pas alors la même étendue qu’aujourd’hui.
La protection de la sainte ne se borna pas à ce nombre (100) qui déjà important était peu considérable par rapport à la multitude des malades en ville.A dater de ce jour, le fléau se ralentit peu à peu, et bientôt il cessa de désoler la France. L’événement a dû frapper les contemporains par son côté spectaculaire, car dès l’année suivante en 1131, le pape Innocent II alors en exil en France, fut lui-même touché par le récit qu’on lui fit du miracle et ordonna que sa mémoire en soit perpétuée par une fête solennelle. Depuis lors, on célébra cette fête connue sous le nom de « Sainte Geneviève du Miracle-des-Ardents », le 26 novembre jusqu'à la terrible Révolution Française.
Le 4 avril 1791, après décision de l’Assemblée constituante, la nouvelle église Sainte Geneviève cessa d’être un lieu de culte pour devenir « le Panthéon des grands hommes de la liberté ». L’année suivante, la châsse de Sainte Geneviève fut retirée du Panthéon, et remise sans faste à l’Eglise Saint-Etienne-du-Mont, le 14 août 1792. Ainsi ce fut le 26 novembre 1792, qu’eut lieu la dernière commémoration du Miracle-des-Ardents. La foule des pèlerins venue des campagnes environnantes passa la nuit dans l’église Saint-Etienne-du-Mont où la grande messe fut célébrée à minuit.
Par ordre de la Commune, le 9 novembre 1793, la châsse de sainte Geneviève était transférée à l’Hôtel des Monnaies, puis brisée. Le 21 novembre 1793, les reliques de la première sainte française, décrites comme les « ossements d’un cadavre et d’une tête », sont brûlées sur la place de Grève et les cendres jetées à la Seine.
Depuis, c’est le deuil. L’abbaye de Sainte Geneviève est dévastée et la nouvelle église Sainte-Geneviève devenant le Panthéon, le nom de Dieu inscrit sur son frontispice disparaîtra. Il appartient maintenant à Dieu seul de savoir si un jour ce sanctuaire sera de nouveau dédié à la patronne de Paris.
Malgré tout, le culte de sainte Geneviève persiste partiellement depuis les destructions profanatrices de la Révolution.
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