Deuxième Dimanche après la Pentecôte
Dimanche de tous les Saints de la Terre Russie
et de la Terre de la France
 
 
 

Poissons
Poissons de la mer de Galilée...


Evangile selon Saint Matthieu (4: 18-23)
    Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer; car ils étaient pêcheurs. Il leur dit: Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent.
    De là étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets. Il les appela, et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent.
    Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.
 
 

Méditation du Père Lev













    Le deuxième Dimanche après la Pentecôte nous montre l' application pratique de ce grand appel au renoncement formulé par Jésus dans l'évangile du premier Dimanche. L'évangile lu aujourdui à la liturgie raconte la vocation des premiers apôtres. Jésus, au bord du lac de Galilée, voit Simon et André qui pêchent. Il leur dit : «Suivez-moi». Il veut les faire pêcheurs d'hommes. «Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent ». Plus loin Jésus rencontre Jacques et Jean, des pêcheurs eux aussi, en compagnie de leur père Zébédée. Jésus les appelle. «Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent». Les nouveaux disciples ont abandonné leurs filets et leurs barques : Jésus nous demande parfois de renoncer à notre profession, à nos instruments de travail, à ce que nous possédons. Mais des fils, à l'appel de Jésus, abandonnent aussi leur père : Jésus veut parfois que nous renoncions aux affections familiales, aux amitiés humaines, à l'amour créé. Ce n'est pas là une attitude purement négative. L'appel de Jésus a un aspect très positif : il faut suivre le Maître. Mais les premiers apôtres n'auraient pu suivre le Maître s'ils n'avaient d'abord quitté et leur barques, et leurs filets, et leur père. Et moi, qu'ai-je quitté pour suivre Jésus ? Que veut-il que je quitte ?

    L'épître traite des thèmes de la loi et de la foi que nous continuerons à considérer les Dimanches suivants. Aujourd'hui nous entendons Saint Paul comparer la condition des Juifs et des Gentils par rapport à la loi. Les Juifs ont reçu la loi; ils seront jugés par elle.
Mais les Gentils, qui ignorent la loi mosaique, ne sont cependant pas sans loi. «Quand les paiens privés de la loi accomplissent naturellement les prescriptions de la loi, ces hommes, sans posséder de loi, se tiennent à eux-mêmes lieu de loi, ils montrent la réalité de cette loi inscrite en leur coeur...». D'ailleurs, ce qui importe, ce n'est pas d'entendre la loi, mais de l' accomplir. «Ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu, mais les observateurs de la loi qui seront justifiés». C'est pourquoi l'apôtre rend hommage à quiconque fait le bien, quelle que soit (comme on dirait aujourd'hui) sa "persuasions" ou «dénomination» : «Gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien, au juif d' abord, puis au Grec". Paul résout ce problème avec une grande largeur d'esprit. Nous pouvons appliquer ce qu'il dit des grecs et des paiens à ceux qui ne connaissent pas l'Evangile du Christ. Ils seront jugés selon la mesure de leur fidélité à la lumière intérieure qui leur a été donnée. Ils ont une loi à laquelle leur conscience rend témoignage. Ne nous hâtons donc pas d'exclure du royaume de Dieu ceux qui ne partagent pas notre foi, et ne pensons pas que notre foi puisse nous dispenser de faire le bien. Remercions plutôt Dieu de ne laisser aucun homme dans des ténèbres complètes; examinons-nous nous-mêmes sur notre fidélité à la lumière.
 


père Lev

Extraits du livre "L'an de grâce du Seigneur" (éditions du Cerf)
du Père Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient")
 
 
 


 

Epitre aux Romains (2: 10,16)


2:10 Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec!
2:11 Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes.
2:12 Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi.
2:13 Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.
2:14 Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes;
2:15 ils montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour.
2:16 C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Evangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.


 
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Cette page a été préparée par la Paroisse Saint Etienne Saint Germain de Vézelay.