Les Pères de l'Ancien Testament
depuis Adam jusqu'à Joseph

Les Patriarches de l'Ancien Testament
Abraham, Isaac et Jacob

 
    Le deuxième Dimanche spécialement consacré à la préparation de la Nativité est celui qui précède immédiatement la fête de Noël. Il est appelé «Dimanche des pères ou de la généalogie». Il tombe entre le 18 et le 24 décembre.

    « Portant nos pensées vers Bethléem, élevons-nous en esprit et contemplons le grand Mystère qui se fait dans la grotte... Voici que le temps de notre salut approche...Prépare-toi, ô Bethléem...». Ainsi chante l'Eglise dans l'office. Elle continue à mentionner les patriarches, les prophètes, les saintes femmes de l' Ancienne Alliance, « scintillant par la foi comme des étoiles». L'idée de l'Eglise, en ce dimanche, semble être d'associer les justes d'avant le Christ à la joie de la Nativité «les invitant tous par des louanges et des chants divins à préparer la naissance du Christ».

    L'évangile lu à la liturgie (Matthieu, ch. 1 entier) retrace la généalogie de Jésus selon la chair. «Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham : Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob...». Et ainsi de suite, jusqu'à Joseph « l'époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, que l'on appelle Christ ». Nous avons lu ou entendu bien des fois cette généalogie de Jésus. Peut-être avons-nous eu l'impression que cette lecture avait un intérêt purement historique et documentaire. Que peut nous apporter spirituellement cette liste de noms ? Mais chacun de ces noms a un sens, si nous rappelons l'histoire de celui ou de celle qui l'a porté. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il n'y a pas eu seulement, parmi les ancêtres de Jésus, des saints et des justes. Il y a aussi parmi eux des pécheurs, des incestes, des adultères, des meurtriers, une étrangère : les noms de Judas, de Thamar, de David, de Ruth sont chargés de signification spirituelle. Jésus a voulu se rattacher humainement à «tout cela» et à «tous ceux-là». Il a voulu se frayer une voie à travers les péchés et les crimes des hommes. Et c'est l'histoire de chacun de nous qu'il assumait et surmontait ainsi. Car chacun de nous a quelques traits des ancêtres de Jésus les plus éloignés de la sainteté. En chacun de nous se retrouvent, dormants ou éveillés, les péchés des patriarches et de leurs enfants. Il faut cependant que Jésus naisse en nous. Il faut que nous vainquions et dépassions en nous-mêmes les fautes que représentent certains des noms de la généalogie de Jésus. Il faut que nous vivions cette généalogie, que nous en acquérions une expérience personnelle, afin qu'à travers nos chutes et nos relèvements nous aboutissions à Joseph et à Marie. Il ne s'agit pas de pécher délibérément pour mieux nous identifier à la généalogie du Seigneur, mais de reconnaître dans les péchés commis par nous certains éléments de cette généalogie et de nous unir en esprit à la purification progressive qui a préparé la naissance de Jésus. Ainsi la généalogie du Christ deviendra une partie intégrante de notre propre vie.

    L' évangile de ce Dimanche continue en décrivant, d'une manière à la fois très précise et très sobre, le doute de Joseph, le message qui lui fut délivré par un ange, et son obéissance confiante .

    L'épître (Hébreux 11: 9-10, 32-40) fait l'éloge de la foi des patriarches : «Par la foi, Abraham vint séjourner dans la terre promise...». Isaac, Jacob, Gédéon, Samuel, David et d'autres encore sont mentionnés. La conclusion logique n'est pas incluse dans cette lecture, mais se trouve dans la première phrase du chapitre suivant : «Voilà donc pourquoi nous aussi, qui sommes entourés d'une si grande nuée de témoins, nous devons rejeter tout fardeau et le péché qui nous assiège et courir avec patience l'épreuve qui nous est proposée fixant nos yeux sur Jésus qui crée et accomplit notre foi... » .

père Lev

Extraits du livre "L'an de grâce du Seigneur" du Père Lev Gillet
("Un moine de l'Eglise d'Orient") aux éditions du Cerf
 
 


Le Roi David



 
 

 

Saint Etienne

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