Deuxième Dimanche après
la Pentecôte
Dimanche de tous les Saints de
la Terre de Russie
et de la Terre de France
Premier Dimanche après
la Pentecôte
Dimanche de tous les Saints
Evangile
selon Saint Matthieu (10: 32-33, 37-38, 19: 27-35)
C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai
aussi devant mon Père qui est dans les cieux; mais quiconque
me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père
qui est dans les cieux.
Celui qui aime son père
ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui
aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi; celui
qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi.
Pierre, prenant alors
la parole, lui dit: Voici, nous avons tout quitté, et nous
t'avons suivi; qu'en sera-t-il pour nous? Jésus leur répondit:
Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme,
au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône
de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis
sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël.
Et quiconque aura quitté,
à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son
père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses
terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la
vie éternelle.
Plusieurs des premiers
seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.
Méditation du
Père Lev
Le premier Dimanche après
la Pentecôte est dédié à la commémoraison
de tous les saints. Le sainteté est l' oeuvre du Saint-Esprit;
toute la sainteté chrétienne est un fruit de la Pentecôte.
Il y a donc une sorte de lien logique entre la fête d'aujourd'hui
et celle de Dimanche dernier.
Nous lisons à la liturgie
une portion de l' épître aux Hébreux
(11:33 - 12:2) où sont évoquées
les souffrances de la «nuée de témoins»,
c'est-à-dire des prophètes, des martyrs, des justes,
lapidés, ou égorgés, ou torturés, «eux
dont le monde était indigne». Nous connaissons bien
ce passage, car l'Eglise nous l' a fait entendre déjà
deux fois au cours de l'année liturgique : tout d'abord le
dimanche avant Noël, puis le premier Dimanche du grand Carême.
Il semble que l'Eglise, en rappelant notre attention sur ce texte
avant la Nativité, avant Pâques, et aussitôt
après la Pentecôte, veuille souligner le fait que nous
nous approchons des grands mystères chrétiens "catholiquement",
entourés des saints et aidés par leurs prières;
elle veut surtout nous dire que la sainteté n' est pas un
état anormal et exceptionnel : la sainteté, au contraire,
est l'épanouissement normal de toute vie chrétienne.
L'appel à la sainteté est adressé à
chacun de nous.
L'évangile de la liturgie
(Matthieu 10 :32-33, 37-38, 19 :27-35) est une sélection
de paroles de Notre-Seigneur relatives aux conditions mêmes
de la sainteté : «Qui aime son père ou sa mère
plus que moi n'est pas digne de moi...Qui ne prend pas sa croix
et ne vient pas à ma suite n'est pas digne de moi... Quiconque
aura quitté maisons, frères, soeurs, père,
mère, enfants ou champs à cause de mon Nom recevra
le centuple et aura en partage la vie éternelle». Une
fois de plus, Notre-Seigneur nous met en présence de sa croix
et des renonciations personnelles qu'elle implique. Il y a cependant
une grande différence entre la lecture que nous faisons aujourd'hui
de ces paroles et celle que nous en faisons (ou que nous faisions
de textes similaires) pendant les mois précédents
: lue après la Pentecôte, cette invitation au sacrifice
est désormais revêtue du feu, de la lumière
et de la force du Saint,Esprit. Les apôtres n'ont vraiment
suivi leur Maitre sur sa voie douloureuse qu' après la venue
du Paraclet; les saints, dont nous célèbrons aujourd'hui
la fête collective, n' ont porté la croix que sous
l'inspiration de l'Esprit. La croix que Jésus place devant
nos yeux, en ce premier Dimanche après la Pentecôte,
est une croix de feu, - le feu de l'Esprit descendant sur les disciples.
Extraits du livre "L'an de grâce
du Seigneur" (éditions du Cerf)
du Père Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient")
Epitre
aux Hébreux (11: 33,12: 2)
11:32 Et que dirai-je encore? Car le temps me manquerait pour parler
de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé,
de David, de Samuel, et des prophètes,
11:33 qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exercèrent
la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule
des lions,
11:34 éteignirent la puissance du feu, échappèrent
au tranchant de l'épée, guérirent de leurs
maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des
armées étrangères.
11:35 Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection;
d'autres furent livrés aux tourments, et n'acceptèrent
point de délivrance, afin d'obtenir une meilleure résurrection;
11:36 d'autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes
et la prison;
11:37 ils furent lapidés, sciés, torturés,
ils moururent tués par l'épée, ils allèrent
çà et là vêtus de peaux de brebis et
de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés,
maltraités,
11:38 eux dont le monde n'était pas digne, errants dans les
déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres
de la terre.
11:39 Tous ceux-là, à la foi desquels il a été
rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur était
promis,
11:40 Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin
qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.
12:1 Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une
si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau,
et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons
avec persévérance dans la carrière qui nous
est ouverte,
12:2 ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur
de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée,
a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est
assis à la droite du trône de Dieu.
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