Comme le Seigneur l'a recommandé si souvent dans le Saint Evangile,
les Pères de l'Eglise ont codifié ces prescriptions du Sauveur
:
On peut les alléger ou les adapter pour raisons de santé
ou à cause des circonstances de la vie professionnelle et parfois
familiales : demander conseil à son confesseur ou son père
spirituel.
Les fumeurs ont un objet d'abstinence tout désigné : le tabac.
Outre les bienfaits pour la santé qu'il procure, , le "jeûne"
de tabac est une excellente ascèse.
2°/ CARÊME DE L'AVENT
(du 15 novembre à la veille de NOËL). Ni viande ni poisson.
3°/ GRAND CARÊME
(avant PÂQUES)
Dimanche de la TYROPHAGIE : dernier jour où l'on consomme des laitages. Le CARÊME proprement dit commence le lendemain.
Pendant tout le GRAND CARÊME
nous ne consommons ni viande, ni produits laitiers, ni huile, ni œufs,
ni poisson, ni "vin".
Pour certaines fêtes "vin"
et huile sont permis.
LES SAMEDIS ET DIMANCHES nous pouvons
consommer (sauf SAMEDI SAINT) : vin et huile.
LE DIMANCHE DES RAMEAUX : nous
pouvons consommer du poisson.
LE JEUDI SAINT : on peut boire
du vin
LE VENDREDI SAINT : JEÛNE
TOTAL sans rien manger ni boire.
LE SAMEDI SAINT : ABSTINENCE COMPLÈTE
4°/ JEÛNE DES SAINTS
APÔTRES (du deuxième lundi après la Pentecôte
au 28 juin) : comme le Carême de l'Avent (paragraphe 2)
5°/ JEÛNE DE LA DORMITION (du 1er au 14 août) : comme le Carême de Pâques (paragraphe 3)
6°/ LE POISSON EST PERMIS même un jour d'abstinence :
7°/ L'ABSTINENCE
EST COMPLÈTEMENT SUPPRIMÉE (même mercredis et vendredis)
:du 25 décembre au 4 janvier, le 6 janvier, du dimanche du Publicain
jusqu'au dimanche de l'Enfant prodigue.
La semaine après Pâques
et celle après la Pentecôte.
Publié dans le calendrier
liturgique de juin 1998.
(Adapté, par le protodiacre
André, des "Instructions générales à propos
des carêmes".)
PREPARATION A LA FÊTE DE PÂQUES
L’Eglise nous offre – cette année encore – ce temps béni du Carême et nous invite à quelques efforts, non pas tant pour comptabiliser le nombre de jours où nous allons jeûner que pour rechercher une meilleure qualité dans notre relation à Dieu et à nos frères.Certes le jeûne de nourriture est bon, mais il doit être accompagné d’un effort de prière personnelle et communautaire, d’où une fréquentation plus soutenue des offices à l’église : Canon de Saint André de Crète, Liturgie des Présanctifiés les mercredi et vendredi, Vigiles du Samedi et Liturgie de St Basile le dimanche. C’est au cours de ces offices que nous entendons les textes qui sont propres à toucher notre cœur et à orienter notre vie vers le repentir : " Ouvre-moi les portes de la pénitence…. "
Certes l’abstinence de viande et de poisson est bonne, mais il faut l’accompagner du non-jugement d’autrui, de la maîtrise de nos pensées, de notre imagination, et de nos regards. D’où un temps plus important donné à la contemplation de ce qui élève notre cœur : la lecture personnelle des Psaumes et des livres du Nouveau Testament par exemple, ainsi que la contemplation des icônes qui purifie notre regard intérieur et nous permet de maîtriser une foule de préoccupations et d’intérêts inutiles : " Seigneur et Maître de ma vie, ne m’abandonne pas à l’esprit d’oisiveté…de vaines paroles. " (St Ephrem)
Certes l’abstinence d’œufs et de matières grasses est bonne, mais elle doit être accompagnée du pardon de celui (ou de celle) qui nous a offensé ou que nous avons blessé. C’est une condition tellement essentielle que l’Eglise nous demande, par un acte public, de pardonner avant d’entrer dans le Carême : " Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi les vôtres. " (Mtt 6.14)
Certes les métanies et les grandes prosternations sont bonnes, mais elles ne sont rien si nous ne plions pas notre âme et notre corps devant le Christ dans une confession véritable qui nous relie à Lui : " Oui, Seigneur-Roi, donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère. " (St Ephrem)
Si nous jeûnons durant le Carême, si nous nous abstenons de nourritures terrestres, c’est pour que notre être -corps, âme et esprit- puisse communier dans la joie à la Résurrection de notre Sauveur. C’est aussi pour que tous les membres de l’Eglise se réjouissent, exultent et tressaillent d’allégresse parce que le Christ triomphe de la mort et nous donne la Vie.
Père EmmanuelPublié dans le calendrier liturgique de février 1999.