Sixième Dimanche après la
Pentecôte
Jésus, étant monté dans une barque, traversa
la mer, et alla dans sa ville. Et Jésus, connaissant leurs pensées, dit: Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs? Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison. Et il se leva, et s'en alla dans sa maison. Quand la foule vit cela, elle fut saisie de crainte, et elle glorifia Dieu, qui a donné aux hommes un tel pouvoir. Méditation du Père Lev L'évangile du sixième Dimanche après la Pentecôte décrit la guérison d'un paralytique par Jésus. il met en lumière la correspondance entre la rémission des péchés - «mon enfant, tes péchés te sont remis» - et la guérison physique - «lève-toi, prends ton lit et marche». Jésus, qui peut guérir un paralytique, a donc, malgré l'indignation des scribes, le droit de pardonner les fautes. Nous avons déjà lu cet épisode dans l'évangile du deuxième dimanche de carême (Marc 2 :1-12) ;nous y renvoyons le lecteur L'évangile
de ce jour relate la guérison du paralytique de Capharnaum.
Jésus lui pardonne ses péchés, et, comme les
scribes s' étonnent de ce qu' un autre que Dieu puisse pardonner
les péchés, il répond : Nous continuons la lecture de l'épître
aux Romains. Saint Paul, après son long exposé sur
la nature de la foi et de la justification, passe à des questions
pratiques. Tous, dit-il, nous sommes «pourvus de dons différents
selon la grâce qui nous a été donnée».
L'un est appelé à prophétiser, un autre à
enseigner, un autre à prêcher, un autre à administrer
: ces divers ministères doivent être exercés
dans un esprit de foi et de fidélité à la grâce
particulière reçue. Remarquons que Paul ne limite
pas les dons individuels aux hautes fonctions que nous venons d'
énumérer : il considère l' aumône et
les oeuvres de miséricorde comme étant, elles aussi,
des ministères auxquels correspond une grâce spéciale.
«Que celui qui donne le fasse sans calcul... celui qui exerce
la miséricorde, en rayonnant de joie». Ces deux derniers
points, simplicité dans l' aumône et gaité dans
la miséricorde, mériteraient d'être sérieusement
médités par tous. De là, Paul passe aux devoirs
communs : affection, zèle, espérance, patience, persévérance
dans la prière, hospitalité. Il conclut en recommandant
de bénir, et non de maudire, les persécuteurs. Cette
épître, outre les devoirs généraux qu'elle
nous rappelle, pose la question de notre «don» ou «ministère»
particulier. Je dois examiner devant Dieu quelle est ma vocation
propre, quel don j'ai reçu pour le partager avec d' autres.
Mais je puis aussi considérer que chaque action commandée
par les circonstances présentes et chaque situation où
la volonté divine me place à un moment quelconque,
constituent une sorte de vocation et de ministère temporaires.
A chaque minute de ma vie, si cette minute est offerte à
Dieu, correspond une grâce spéciale. Aucun détail
de la vie n' est sans importance et sans bénédiction,
à condition que l' on sache voir, dans chaque détail,
le reflet d'un don divin, appelant de la part de l'homme une réponse
aimante et confiante.
Extraits du livre "L'an de grâce
du Seigneur" (éditions du Cerf) Epitre aux Romains (12: 6,14) 12:6 Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce
qui nous a été accordée, que celui qui a le
don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi;
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