Septième Dimanche après la Pentecôte

Le Christ de l'Apocalypse
Le Christ de l'Apocalypse
(Fresque de la Crypte de la Cathédrale d'Auxerre)

Evangile selon Saint Luc (5:1-11)

    Evangile selon Saint Matthieu 9:27-35

        Étant parti de là, Jésus fut suivi par deux aveugles, qui criaient: Aie pitié de nous, Fils de David!
        Lorsqu'il fut arrivé à la maison, les aveugles s'approchèrent de lui, et Jésus leur dit: Croyez-vous que je puisse faire cela? Oui, Seigneur, lui répondirent-ils.

        Alors il leur toucha leurs yeux, en disant: Qu'il vous soit fait selon votre foi. Et leurs yeux s'ouvrirent.

        Jésus leur fit cette recommandation sévère: Prenez garde que personne ne le sache. Mais, dès qu'ils furent sortis, ils répandirent sa renommée dans tout le pays.

        Comme ils s'en allaient, voici, on amena à Jésus un démoniaque muet. Le démon ayant été chassé, le muet parla. Et la foule étonnée disait: Jamais pareille chose ne s'est vue en Israël.

        Mais les pharisiens dirent: C'est par le prince des démons qu'il chasse les démons.

        Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité.

    Méditation du Père LEV

            C' est encore Jésus en tant que guérisseur qui nous est montré par l' évangile du septième Dimanche après la Pentecôte. Notre-Seigneur rend la vue à deux aveugles. Il rend la parole à un possédé muet. Plusieurs détails de cet épisode - surtout la question de Jésus aux aveugles : «Croyez-vous que je puis faire cela ?» - mériteraient de retenir notre attention. Toutefois nous concentrerons celle-ci sur la nature même des deux miracles. La cécité, la mutité : ce sont aussi les deux grandes infirmités spirituelles. L' aveugle spirituel ne voit pas la Lumière du Monde. Il se meut dans un espace enténébré.
            Non seulement il ne voit pas le reflet divin, mais il ne sait pas voir les hommes, - car voir vraiment les hommes n'est possible que dans la Lumière d'en-haut; trop souvent notre propre imagination, non purifiée et éclairée par Dieu, nous représente les autres hommes monstrueusement déformés. Le muet spirituel ne peut pas parler aux autres hommes; le vrai dialogue, l' échange des suprêmes valeurs entre un «toi» et un «moi», lui est inaccessible; il est condamné à un continuel et stérile monologue, car il ne cherche, au fond, que lui-même, d'une manière égoïste.
            A plus forte raison ne peut-il pas annoncer aux autres ce qui est de Dieu. Il ne peut même pas parler à Dieu; la prière l'importune et l'exaspère. Celui qui ne reçoit pas la Parole faite chair est privé de toute parole; celui qui ne reçoit pas la Lumière du Monde est privé de toute lumière. O mon Sauveur, fais que je vois! fais que je parle!

            La portion d'épître que nous lisons aujourd'hui, comme celle de Dimanche dernier, contient des avis pratiques. Saint Paul insiste sur la patience et la condescendance envers les faibles. «C'est un devoir pour nous les forts de porter les faiblesses de ceux qui n' ont pas cette force et de ne point rechercher ce qui nous plaît». Paul commence comme s'il allait simplement écrire un chapitre d'honnête morale humaine. Mais sa pensée prend aussitôt l' essor vers Jésus, qui demeure l'inspiration et le modèle dans toutes les circonstances. «...Soyez accueillants les uns pour les autres comme le Christ le fut envers vous, à la gloire de Dieu». Cette attitude envers les hommes n'est possible que si le Christ lui-même, continuant à guérir les aveugles et les muets, a ouvert nos yeux et délié notre langue.

      Textes tirés du livre "L'an de grâce du Seigneur" du Père Lev Gillet
    ("Un moine de l'Eglise d'orient") aux éditions du Cerf



     
     

    Epitre de Saint Paul aux Romains (15:1-7)

        Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification. Car Christ ne s'est point complu en lui-même, mais, selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi.Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus Christ, afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. 

Cette page a été préparée par la Paroisse
St-Etienne et St-Germain à Vézelay

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