Le père
Jean-Marie Arnould (1930-2004) |
Le 13 février dernier, après une très longue et
très pénible maladie, le père Archiprêtre
Jean-Marie Arnould s’est endormi dans le Seigneur qu’il a servi avec
une fidélité admirable. Nous avons fêté ses
quarante ans de sacerdoce il y a trois ans dans la paroisse de Chelles
qu’il desservait depuis de longues années.
Jean-Marie est entré dans l’Eglise orthodoxe très jeune en contact avec la famille Mojaïsky. Dans les années cinquante, il a épousé l’une des filles d’Elisabeth Behr-Sigel, Nadine, et ils ont eu six enfants (cinq garçons et une seule fille). Jean-Marie en voulait douze... Le Seigneur en a décidé autrement mais l’a exaucé, d’une certaine façon, en donnant au père Jean-Marie et à Nadine une vingtaine de petits-enfants. L’archiprêtre Jean-Marie a exercé son sacerdoce, d’abord dans le Patriarcat de Constantinople, puis dans le Patriarcat de Moscou, reçu par le Monseigneur Antoine (Bloom), Métropolite de Souroge. Longtemps, le père Jean-Marie a desservi une paroisse à Strasbourg, tout en travaillant dans la région parisienne, ce qui ne rendait pas la vie de famille très facile. Lorsque les Arnould déménagèrent près de Paris, le père Jean-Marie a fait partie du clergé de la paroisse francophone Notre-Dame-Joie-des-Affligés et Sainte-Geneviève (rue Saint-Victor, dans le Quartier latin). Il est d’ailleurs toujours resté officiellement rattaché à cette Eglise. L’Archiprêtre Jean-Marie représente un pont, un signe de réconciliation entre les juridictions de Moscou et de Constantinople (l’Archevêché des paroisses de tradition russe). Les gens de notre génération, il ne faut pas l’oublier, ont longtemps souffert de la rupture de communion au sein de l’émigration russe qui se fit en 1931, alors que les Patriarcats de Constantinople et de Moscou demeuraient en pleine communion. Le père Jean-Marie est l’un des sym-boles, si l’on peut dire, de la réconciliation qui s’est faite petit à petit Tous ceux qui ont été en contact avec le père Jean-Marie pourront témoigner de ses extraordinaires dons pastoraux. Chaque fois que l’un ou l’une d’entre nous était dans la difficulté ou dans le malheur, il était là, avant qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Sans rien dire, il faisait ce qu’il fallait Nous sommes de tout coeur avec Nadine, ses enfants et petits-enfants. Que Dieu les assiste dans la douleur |
Diacre Nicolas LOSSKY |