Saint IRÉNÉE,
Evêque de Lyon
né à Smyrne (Turquie) vers 130
mort à Lyon (France) vers 202

Saint Irénée (par G. Morozov, XXe siècle)

Evangile selon Saint Luc  (12:32-40)

    Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.
    Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la teigne ne détruit point.
    Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.
    Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées.
    Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera.
    Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir.
    Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant!
    Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.
    Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.
 

"Petite Vie" de Saint Irénée

 
        Il avait été disciple de saint Polycarpe , évêque de Smyrne, lui-même disciple de saint Jean. « Son enseignement, écrit-il, ce n' est pas sur le papier que je l' ai gardé, mais dans mon coeur, vu que ce que nous apprenons dans l'enfance devient partie de nous-mêmes. " Il ajoute : « Je pourrais encore décrire mon vieux maître; je le vois toujours entrer, s' asseoir, sortir; je me rappelle ses sermons, surtout ce qu'il disait avoir appris de Jean et de ceux qui, comme lui, avaient connu le Seigneur. "
        Irénée succéda à Pothin, évêque de Lyon, peu après l' an 177 où celui-ci mourut en prison. Il écrivit beaucoup pour défendre la foi que lui avaient transmise les successeurs immédiats des Apôtres.
        Son "Contre les Hérésies" contient des passages sublimes sur l' amour de Dieu pour l'homme, sur la personne du Christ et sur l'eucharistie.
        L' auteur s' y adresse souvent aux gnostiques, lesquels, sous prétexte d'élucider les mystères, y ajoutaient des tas d'obscurités et inventaient des systèmes saugrenus. Au lieu de tourner ces hérétiques en ridicule, comme c' eût été facile, Irénée les convie à rentrer au bercail et à laisser au Christ le soin de tout comprendre : « Il s' est fait ce que nous sommes, écrit-il, afin de faire de nous ce qu'il est luimême, ce que vous désirez savoir, il vous l' expliquera dans l' éternité; en attendant, revenez près de nous, nous vous tendons la main et vous la tendrons toujours ".
        Irénée était toute bonté, tolérance et charité. Nous avons aussi de lui une lettre où il supplie le pape Victor de ne pas excommunier ceux qui célébraient la fête de Pâques à une autre date que l'Église romaine, c'est-à-dire toutes les Églises d'Asie. Victor se laissa-t-il convaincre ? Il mourut en tout cas sans avoir créé sur ce point l'irréparable.
        Ses hagiographes pensent qu'Irénée serait mort martyr sous la persécution de l'empereur Sévère.

Texte extrait du livre "La Fleur des Saints"
d'Omer Englebert (Albin Michel)
 

père Lev

 

Cette page a été préparée par la Paroisse Saint Etienne Saint Germain de Vézelay.

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