Saint Martin le Miséricordieux
Evêque de Tours

né à Szombathkely (Hongrie) vers 316
mort à Candes (Indre et Loire) le 8 Novembre 397

    Sulpice Sévère le tenait pour "l'égal des Apôtres ". Plusieurs conciles déclarèrent qu'autant valait aller en pèlerinage à son tombeau qu' à celui des saints Pierre et Paul. Pendant dix siècles, il fut pour les Français le plus grand saint de la France, sinon du paradis. Aujourd'hui encore 3 600 églises françaises lui sont dédiées et  485 localités françaises portent son nom.
    Martin servait à Amiens (Somme) dans la garde impériale quand, par temps d'hiver, il trancha d'un coup d' épée sa chlamyde pour en donner la moitié à un pauvre. La nuit suivante, il vit en rêve le Christ avec son manteau sur les épaules et l' entendit qui disait à son Père :
« J' avais froid, mais le catéchumène Martin m' a réchauffé. »
    Lui qui  n'était encore que catéchumène, il s' empressa de recevoir le baptême et quitta l' armée. Il mena ensuite la vie d' ermite en divers pays et en 360, arriva à Poitiers (Vienne) où l'appelait saint Hiliaire récemment rentré d' exil. Ensemble ils fondèrent à Ligugé, non loin de là, un monastère qui fut le plus ancien des Gaules. Martin le dirigea jusqu'en 370, où les chrétiens de Tours vinrent le chercher pour faire de lui leur évêque.
    Il n'y avait pas alors de chrétiens hors des villes. Tous les paysans (pagani) étaient restés païens. Ce fut Martin qui implanta le christianisme dans les campagnes, en Touraine, en Beauce, dans le Berry, l'Anjou, le Luxembourg et ailleurs. Entre deux missions, il résidait au monastère de Marmoutier, fondé par lui près de Tours. C'était sa pépinière de collaborateurs, de missionnaires, de curés. Avec ses moines, il allait, priant, prêchant, convertissant des familles, des villages (pagi), des peuplades entières, renversant les temples des idoles, élevant à leur place des monastères et des églises, laissant partout des prêtres pour continuer son ouvre.
    Il tomba d' épuisement à Candes. A ses disciples, entourant sa  couche, qui le suppliaient de ne les point les quitter, il répondit . "Je ne refuse pas de continuer à travailler, non recuso laborem, si Dieu le veut ainsi." Mais son heure était venue. Il mourut le visage tourné vers la fenêtre pour regarder le ciel.
 
 


Texte extrait du livre d'Omer Englebert :

 
 
 

Cette page a été préparée par la Paroisse Saint Etienne Saint Germain de Vézelay.

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