Sainte Marie Madeleine
Myrophore, égale aux apôtres
1er Siècle


 

Evangile selon Saint Matthieu (10:1, 5-8)

    Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre; et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds.
    Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur répondit: Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis.
    En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout; mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
    Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai.
    Jésus lui dit: Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c'est-à-dire, Maître!
    Jésus lui dit: Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
    Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses
 

"Petite Vie" de Sainte Marie Madeleine






    Elles sont trois dans l' Évangile qui furent particulièrement aimées du Sauveur, mais dont l'identité reste encore à établir :
    Marie de Béthanie (Judée), Marie de Magdala (Galilée) et la pécheresse anonyme de saint Luc (Lc 7).
    Marie de Béthanie était la soeur de Marthe et de Lazare. Jésus fréquentait leur maison. L'Évangile met trois fois Marie en scène (Lc 10. Jn 11; Mt 26); mais nulle part il n'y est question de ses péchés.
    Il en va autrement de la femme qui fit irruption en plein repas chez Simon le Pharisien. Celle-là, qui se jette aux pieds de Jésus, les couvrant de baisers, de larmes et de parfum, saint Luc affirme expressément que c'était une pécheresse publique, qui du reste s'en alla pardonnée (Lc 7, 36-50).
Quant à la « Magdaléenne », elle était de ces quelques femmes qui suivaient Jésus et le servaient (Lc 8). Elle assiste au crucifiement (Jn 19), et c'est à elle, avant toute autre, qu'apparaît Jésus ressuscité (Mc 16 ; Lc 24 ; Jn 20). Nulle allusion non plus, dans l'Évangile, à ses péchés.
    Ces trois femmes sont-elles trois ? Ou n'en font-elles qu'une ?
    Pour les Grecs, qui honorent Madeleine depuis le VIe siècle, il s'agit de trois personnes distinctes. Ils n'imaginèrent jamais, quant à eux, que la Marie de Magdala avait été pécheresse.
    Pour les Latins au contraire, ces trois femmes n'en font qu'une, et c'est Marie de Béthanie à qui, outre ce qui lui est propre, ils attribuèrent tout ce qui est dit des deux autres, le nom de Madeleine compris.
    Son culte naquit en Occident vers le milieu du XIe siècle, quand les bénédictins de Vézelay (Yonne) annoncèrent que son corps, venu de Provence, était arrivé chez eux. Ce fut bientôt la ruée des pèlerins; les finances de l'abbaye remontèrent et les moines élevèrent à leur nouvelle patronne la belle église que l' on connaît.
    Les Provençaux répliquèrent par trois pèlerinages au pays de Marseille :
    - la Sainte-Baume où Madeleine avait vécu trente ans dans une grotte;
    - Saint-Maximin où son corps reposait avant de partir pour Vézelay.
    - Aigues-Mortes (les Saintes-Marie-de la-Mer) où elle avait débarqué à son arrivée en France avec Marthe, Lazare et Sara, leur servante.


 
 
 

Texte extrait du livre "La Fleur des Saints"
d'Omer Englebert (Albin Michel)

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Saint Etienne